Les vieux fourneaux scénarisée par Wilfrid Lupano et dessinée par Paul Cauuet
Peux-tu nous résumer l’histoire en quelques phrases? En évoquant ce qui te paraît le plus important dans l’histoire si jamais c’est trop difficile.
“C’est une BD qui tourne autour de 4 perso principaux : 3 amis d’enfance qui sont aujourd'hui à la retraite : un syndicaliste d’un labo pharmaceutique qui a lutté pour les droits des salariés, un anarchiste a fond dans une association de vieux qui font des coups contre la droite, pour la sensibilisation des abeilles... (groupe d’action, pas politique), un ancien rugbyman baroudeur. Issu du même village, ils se retrouvent à l’enterrement de la femme du syndicaliste. Il retrouve une lettre où elle avoue qu’elle l’avait trompé avec le patron de la boite pharmaceutique. Il devient fou de rage, prend sa voiture pour aller tuer le gars en personne, qui habite dans le sud. Les autres essayent donc de le rattraper. Le 4ème personnage, c’est la petite fille de la femme décédée et du syndicaliste. Il se crée une petite intrigue autour d’elle : elle revient dans son village natal, enceinte, mais personne ne sait qui est le père et elle veut récupérer le petit théâtre. Une œuvre touchante grâce à ces petits vieux qui sensibilisent sur la dimension écologique et, bien qu’ils aient foutus la planète en l’air, avec beaucoup d’humour permet d’aborder des problèmes de notre société et de critiquer le capitalisme.”
Pourquoi as-tu voulu nous parler de cette BD ? Pourquoi la conseilles-tu à d’autres personnes ?
"Ce n’est pas commun d’avoir comme personnages principaux des séniors. C’est une BD tout à fait réaliste qui se passe en France, dans notre actualité (2015). Le fait que ce soit des “petits vieux” qu’on suit, ça nous touche. Ils sont tout à fait humains, ils ont des émotions ; en plus de l’humour, une grande répartie, du comique de situation et une grande émotion. J’ai été vraiment touchée et attachée à ces personnages. Ça permet de ressentir beaucoup d'empathie. Le côté humain, ancrée dans l’actualité, et les personnages m’ont fait aimer cette BD.
C’est ma belle sœur qui m’a offert le 1er tome (il y a 6 tomes en tout) et ensuite j’ai dévoré les 5 suivants. Je les ai aussi offerts à une collègue qui partait. Lorsque j’aime un livre ou un film, j'aime le partager autour de moi et avec mes amis. L’envie de partager, et puisque ça m’a touché, j’ai envie que ça touche aussi d’autres gens.”
Quel personnage t’as le plus marqué et pourquoi ?
“Il y en a un qui m’a fait le plus rire : l’anarchiste. Il vit à Paris dans un studio, rempli d'affiches “anarchie” au mur, un véritable bazar dans son appart. Il dénote complètement de l’image d’une personne âgée : il va faire des doigts d’honneurs aux flics, il prépare des coups avec des personnes âgées en fauteuil roulant. C’est un personnage très haut en couleur.”
Qu’est ce que tu aimes lire ? Est ce que tu lis régulièrement ?
“J’aime lire mais c’est assez récent. Plus jeune, enfant, collège, lycée, je n’aimais pas lire. Je lisais un livre l’été du style Marc Levy ou Agatha Christie quand j’allais chez mes grands-parents. J’aimais bien les intrigues. A 23 ans, à la fin de mon master, j’ai été au chômage. Pour chercher des offres d’emplois, j’ai été à la médiathèque, j’avais un abonnement qui me donnait l’occasion d'emprunter des BD et c’est ce qui m’a le plus plu quand j’étais jeune adulte. J’ai dévoré des séries de BD et ensuite je suis passé aux bouquins. J’ai malheureusement pas beaucoup de temps pour lire, étant jeune maman. Avant dans le train, je lisais tout le temps. C’était la bonne occasion. J’aime les livres à suspense : Les rivières pourpres, Harlan Coben. Un bon critère de choix : s’il avait été adapté en film, je prenais le livre car c’était une bonne indication car il tellement aimé qu’il était adapté au cinéma. Mais par contre je n’allais pas voir les films au cinéma. Maintenant, je lis plus beaucoup de romans à suspense à part en vacances. Maintenant, je lis beaucoup de livres sur la pédagogie alternative et ça a influencé des choix de formations et aussi dans l’éducation de mon enfant. Les amis et les rencontres que je fais influencent aussi beaucoup car on partage avec d’autres lecteurs et ça me permets d’élargir mon domaine de lecture. Souvent c’était pendant mes passes de chômage que je découvrais de nouveaux genres littéraires. Au collège, j’avais réalisé un exposé des Agatha Christie, avec une super prof qui avait proposé des exposés à présenter à la classe pour leur donner envie de le lire. J’ai choisit : 10 petits nègres. Super chouette, car super enthousiaste. A la fin du cours, plusieurs élèves sont venus pour me redemander le titre du livre. Et ça m’a touché de me dire que ce que j'avais dis, leur avait donné envie. J’aime le partage dans la vie avec les autres.
Mes livres préférés : Série de Carlos Castaneda, L’arme à l'œil de Ken follet. ”
Sarah F. de la Ligue de l'enseignement
